Santé mentale et engagement: Le défi des femmes leaders et militantes
Santé mentale et engagement: Le défi des femmes leaders et militantes
La célébration de la Journée Internationale des droits des femmes par le Consortium composé de BWAA, Benin Women Alumni Association, Héroïne d'Aujourd’hui,Tireti ONG et ONG Enfants En Joie, le samedi 29 mars 2025 au Jardin du Carnelya a été marquée par un panel de discussions sur le thème «Santé mentale et engagement: le défi des femmes leaders et militantes »

Nadège Bignon ANAGO
Le panel de discussion a eu pour modératrice, la présidente de l'ONG Héroïne d'Aujourd’hui Nadège Bignon ANAGO. Elle a lancé le panel en interrogeant les auteures sur la façon dont elles mêmes se sentent à l’intérieur d’elles mêmes pendant qu’elles essaient de proposer des solutions à travers leurs écrits pour le bien être intérieur et mental des autres.
Pour Fabienne INGABIRE, conseillère Bien-être, auteure de l’ouvrage «Au mal masqué», la problématique de la santé mentale n’est pas encore bien cernée par la majorité des africains. La santé mentale semble être négligée et les personnes affectées sont souvent mal comprises. Fabienne INGABIRE a expliqué qu’elle s’est engagée au début dans l’écriture pour son bien être, car l’écriture est pour elle la meilleure des thérapies pour le bien être.
Selon Amédée ATTOLOU, Experte, Formatrice en MIND Éducation, Spécialiste de la Thérapie du cœur, auteure dont l’un des ouvrages est «Et j’ai fini par en guérir» la santé mentale est une notion très mal connue en Afrique et les africains ont tendance à croire que c’est une affaire des blancs alors qu’en réalité beaucoup de personnes meurent en silence, «il y a des cœurs qui sont brisés et des vies qui sont dévastées». Elle a aussi fait remarquer qu’il manque une certaine visibilité autour des actions des acteurs qui opèrent dans le domaine de la santé mentale pour assurer aux victimes la guérison intérieure, la guérison émotionnelle et la guérison psychique, psychologique. Pour le coach Amédée, il faut travailler à ce que chaque individu prenne conscience du fait que rien ne vaut sa santé mentale. Car lorsque sa santé mentale ne va pas, l’homme ne peut rien faire de correcte. Elle a précisé que la santé mentale est liée à la qualité de pensée que chaque personne développe. Dr TALIBOU Anikè, auteure de l’ouvrage «PETIT GUIDE MOTIVATION PERSONNEL DE l’APPRENANT», a signalé qu’elle travaille spécifiquement pour le droit des enfants et que son combat consiste à œuvrer pour l’équilibre psychologique des enfants.
Selon elle, l’école a besoin de la stabilité psychoaffective de l’enfant depuis sa maison. « Si l’enfant a des difficultés à la maison, l’école ne pourra pas véritablement joué son rôle». Elle a fait remarquer qu’elle s’est engagée dans l’écriture pour contribuer à l’équilibre psychoaffectif des enfants. Selon elle tout part de la famille, il n’y a pas de société épanouie sans famille épanouie.
Pour Johanne FANOU,auteure de l’ouvrage «Aimer et être aimé (e)» la question de la santé mentale doit être prise en compte partout, car nous ne pouvons rien faire sans la santé mentale. Selon elle, la santé mentale est liée à l’âme et il n’y a pas de militantisme sans santé mentale parce qu’on ne peut pas être une femme remplie de douleurs, remplie d’amertumes et prétendre diriger d’autres femmes. En guise de solutions pour parvenir à la santé mentale, elle a proposé, qu’il faut commencer par l’éducation à la base dans les maisons, en éduquant correctement les garçons , qui pour la plupart semblent ignorer qu’ils sont aussi vulnérables. En plus des garçons, il faut aussi travailler pour la santé mentale des hommes. En réalité un homme équilibré peut contribuer à la santé mentale d’une femme épuisée et affectée par son passé. La deuxième solution qu’elle propose porte sur la production de mini thérapeutes, des mini coach au sein des familles. La troisième solution est la reconnaissance pas ceux qui souffrent de leur mauvaise santé mentale et le choix de vouloir en guérir.
Pour conclure les échanges sur la santé mentale, la marraine de l’évènement, Ella WAMA a lancé cet appel aux femmes: «Revoyons nos standards pour ne pas être perfectionnistes».
La promotion de la masculinité positive, l’éducation, la reconnaissance du mal être des femmes comme un problème, l’instauration des espaces pour permettre aux femmes d’échanger et d’êtres écoutées sont quelques approches de solutions proposées par la marraine face la problématique de la santé mentale des femmes.
Rodolphe HOUEGBELO
Commentaires
Enregistrer un commentaire